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/ Le 12/09/2001
67 / Colognac Dans la randonnée, on peut distinguer deux temps: celui où l'on marche et celui où l'on ne marche pas. Même pour les grands marcheurs, le second est, et souvent de très loin, le plus important. J'aime bien les phrases baties sur ce modèle de classification dichotomique qui semble dire quelque chose en ne disant rien tout en disant quelque chose. Par exemple, dans les Cévennes, il y a deux sortes d'arbre: les chataigners et les autres. Ca dit quelque chose ou rien ? En tous cas, les chataigners sont de bien beaux arbres. Ils se déploient avec harmonie dans l'espace. Pas avec grâce, non, mais avec un sens du volume, de la texture et des proportions qui fait plaisir à voir. Les branches sont plus ramifiées et moins longilignes que celles du platane ou du sapin. Les feuilles plus riches en couleurs et mouns touffues que celles du marronier. Le soleil parvient à s'y frayer des chemins changeants au moindre souffle de vent et qui dessinent des petits points de lumière dorés et bondissants sur le sol. Jusqu'aux chataignes elles-mêmes qui font comme de beaux pompoms verts vifs, leurs piquants leurs donnant lorqu'on les observe de quelque distance , une sorte de halo au coutour mal défini. Rien à voir avec la compacité obtue et renfrognée du marron. |
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