GR / Le 11/09/2001
67 / Anduze

Mon arrivée à Anduze a fait moins de bruit - et moins de victimes - que les avions kamikaze lancés sur les grattes-ciels de Manhatan.

Le monde se rétrécit. Même dans un village Cévenole on n'ignore rien d'un drame qui se joue à 7 heures d'avion de là, et dont les auteurs, selon toute probabilité, sont eux-même originaires d'une autre partie du monde.

Les auto-radios vocifèrent, les télévisions débitent en boucles les mêmes images entre coupées de déclarations officielles, nécessaires mais formelles, de témoignages qui n'apportent rien à ce que disent les images.

Aucune nouvelle information, mais ce besoin de ressasser les même questions à l'infini: qui, pourquoi, comment, et maintenant ?

De toute façon, peut-on comprendre ? Peut-on se représenter ce que c'est que de s'entrainer pendant des mois ou des années pour aller volontairement s'encastrer en avion dans un immeuble ? Ou comment d'autres sélectionnent, conditionnent, organisent tout ça ?

Le débat sur la peine de mort est caduque. Ces gens là meurent déjà au moment même où ils exécutent leur acte criminel. Et s'ils en réchappaient, quel chatiment leur conviendrait ? Pourquoi pas les forcer à regarder la télé américaine 24h/24h, en zappant aléatoirement ?

J'imaginais en marchant qu'Hollywood rachèterait le scénario - sitôt qu'on en aurait trouvé l'auteur - et l'adapterait, en changeant naturellement la fin.

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