GR / Le 15/09/2001
67 / Serre-de-La Can
 

Entre Barre des Cévennes et Serre de La Can, le chemin est pendant assez longtemps confondu ou parallèle à une route.
Pour un randonneur, la route est évidemment pénible à plus d'un titre. D'une part l'asphalte est dure sous la chaussure et écrabouille la plante des pieds plus vite et plus surement que le chemin. D'autre part on redoute toujours la voiture folle qui ne vous aura pas repérée à temps. Danger immédiat et facile à se représenter. Surtout en période de chasse où la majorité des voitures que l'on voit sont des 4x4 avec chien(s) à l'arrière.
Le pire est de s'imaginer la pensée de l'automobiliste. Si c'est un chasseur, il doit trouver soit qu'on risque de faire fuire le gibier, soit s'il s'aventure à chasser à la limite des endroits où c'est autorisé, qu'on risque de franchement le gêner.
Si ce n'est pas un chasseur, comment pourrait-il nous voir autrement qu'un empêcheur de rouler à donf dans les virages ?

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Sur le chemin, ce jour-là, tout au bord de la route qu'il était, j'ai rencontré une salamandre. Ou un triton. Ou enfin, je ne sais pas comment ça s'appelle. En tous cas, un genre de lézard noir et jaune qui se dandinait maladroitement au milieu des herbes, et qui passait aussi inaperçu qu'un chimpanzé à un conseil des ministres. Il n'a jamais voulu me dire qui il était, d'où il venait ni où il allait.
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Quand il cesse de suivre la route, le chemin suit une corniche de toute beauté qui m'a fait penser aux endroits où habitaient les aborigènes dans le Kakadu. Une vue surplombant les vallées, et du côté de la pente, des rochers qui s'avancent et forment un abri. Et de fait, l'endroit semble avoir été habité de longue date puisque que l'on y trouver des dolmens et autres sépultures vintage.
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La Serre de La Can est un endroit assez étonnant. C'est un concept qui regroupe un hôtel-restaurant, un VVF et un centre équestre. Le tout dans un style architectural très caractéristique des années 70. Mélange de béton, de forme "organiques", de hauteurs (sous plafond, en élévation), de lamélé-collé, de verre. Le tout en plein milieu de nulle part. Le lendemain, j'ai pu constater que l'hôtel se voyait encore à plus de dix kilomètres de là. Aucune ambition de se fondre dans la nature. C'est une grande tour blanche perdu au milieu de la garrigue verte, marron et jaune. Mais ça donne une idée de ce que pourraient être les "quartiers" à raison d'une barre toute seule plantée en pleine nature. Vraiment un endroit magnifique (Pour les qualités hôtelières se reporter à ce lien)
 

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